Coaching parental

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« L’éducation est l’arme la plus puissante que vous pouvez utiliser pour changer le monde ! » –  Nelson Mandela  « Aves des armes, on peut tuer des terroristes, avec l’éducation, vous pouvez tuer le terrorisme ! » – Malala

Catherine GUEGEN a planté le décor en commençant par ces deux citations pour animer sa conférence qui s’est tenue à Paris, le jeudi 24 mai 2018, sur le thème « Heureux d’apprendre à l’école. Comment les neurosciences peuvent changer l’éducation ? ». J’ai choisi de vous faire vivre une partie de la conférence pour les absents en reprenant quelques idées phares de son intervention.

En 1995, Antonio Damasio, dans son 1er livre « L’erreur de Descartes »,  a mis en lumière l’importance des neurosciences affectives et sociales (émotions, sentiments, relations) dans la prise de décision alors que jusqu’à présent seules les neurosciences cognitives (intellectuelles, perception, motricité, langage, mémoire, raisonnement) étaient prises en compte.

Catherine GUEGEN définit une relation idéale (emphatique, soutenante, aimante) comme une condition fondamentale à l’évolution optimale du cerveau. Chaque relation modifie en profondeur le cerveau de l’enfant et de l’adolescent, car à cette période le cerveau est encore très malléable.

En parlant de ces sujets, Catherine GUEGEN ne pouvait pas passer à côté des émotions qui sont ni bien, ni mal mais qui peuvent être agréables ou désagréables. Les émotions reflètent nos besoins les plus profonds et correspondent à des réactions primaires, immédiates et changent en permanence. Alors que, les sentiments sont en arrière plan. A titre d’exemple, je peux être très heureuse (sentiment) mais réagir à une phrase qui ne m’a pas plu en m’agaçant (émotion).

Être connecté(e) à nos émotions est fondamental car cela nous permet de penser, d’agir, d’entreprendre, se connaître, faire des choix, apprendre,… Souvent les personnes qui souffrent disent qu’elles vont très bien car elles ne sont plus connectées à leurs émotions et ne les expriment pas ou plus.

Le cerveau est la chose la plus complexe de l’univers et on en ignore encore beaucoup même si l’on sait à présent qu’une grande partie est dévolue aux relations sociales.

Le cheminement vers l’empathie se fait alors très naturellement, on en distingue plusieurs types :

L’ocytocine a un rôle connu en ce qui concerne la confiance, l’empathie, la générosité,…, des études montrent aujourd’hui, que cette molécule est, en partie, apportée par les autres (ambiance agréable, rencontres agréables et bienveillantes,…), c’est pourquoi il faut essayer de favoriser les relations qui font du bien car nous sommes dans l’interdépendance !

Une action concrète pour les professionnels de l’enfance est la mise en place de formations sur ces sujets : A priori 1 dollar investi dans la formation du développement des compétences socio-émotionnelles des professionnels de l’enfance permettrait de faire l’économie de 100 dollars en prévention à l’âge adulte sur des situations telles que le chômage, la délinquance, les addictions,….

La France essuie un retard important d’au moins 20 ans sur la prise en compte et le développement des compétences sociales et émotionnelles par rapport aux États-Unis, Canada, Hollande,…

Une question reste en suspens : Pourquoi appelle t-on : agression le fait de frapper un adulte, cruauté le fait de frapper un animal mais éducation le fait de frapper un enfant ?

« Être parent est la chose la plus difficile au monde,…, il faut cependant faire en sorte que la colère n’aille pas sur son enfant » – Catherine GUEGEN

J’ajouterai sur ces derniers points, que si nous ne trouvons pas seuls nos ressources pour y tendre, nous pouvons nous faire accompagner afin qu’elles se dévoilent…

Barbara MOURET @Bparents+